Clodius Albinus : né le 25 novembre 147 à Hadrumète, Province d'Afrique, mort le 19 février 197 à LugdunumTitre : Decimus Clodius Septimius Albinus (janvier 197-19 février 197 : 1 mois )Nom
Decimus Clodius Septimius Albinus NaissanceClodius Albinus naît probablement entre 140 et 150, à Hadrumetum en Afrique, où il passe sa jeunesse. FamilleClodius Albinus, gouverneur de la Grande-Bretagne comptait parmi ses ancêtres plusieurs des citoyens les plus illustres de l'ancienne république (les Posthumiens et les Céjoniens. La branche dont il est issu ayant eu des revers de fortune se serait exilée en Afrique. Un citoyen de la famille posthumienne fut élevé au consulat dans la cinquième année après son institution); mais la branche dont il descendait, persécutée par la fortune, avait été transplantée dans une province éloignée. CursusClodius Albinius entre, tout jeune, dans la carrière militaire. Il commande d'abord plusieurs corps auxiliaires avant d'être placé par Marc Aurèle à la tête d'une légion. Il ne parait pas qu'Albinus ait jamais été le ministre des cruautés de Commode, ni même le compagnon de ses débauches. En 175, il se trouve en Bithynie où il participe à l'étouffement de la tentative d'usurpation du pouvoir par Avidius Cassius. En 180, il est préteur, puis consul dans les années 190-193. Cette brillante carrière lui vaut d'être envoyé par Commode en Bretagne prendre le commandement des trois légions. Sur un bruit prématuré de la mort de l'empereur, il assembla ses troupes, et, après avoir déploré les maux inévitables du despotisme, il leur représenta, dans un discours éloquent, le bonheur et la gloire dont leurs ancêtres avaient joui sous le gouvernement consulaire, et déclara qu'il était fermement résolu de rendre au peuple et au sénat leur autorité légitime. Cette harangue populaire fut reçue par les légions britanniques avec des acclamations redoublées; à Rome, elle excita des applaudissements secrets. A l'annonce de l'assassinat de Pertinax, en 193, il se pose en défenseur de l'empire en se révoltant contre Dide Julien qui a enchanté le trône. Il n'accepte cependant pas le titre d'empereur dont ses soldats voudraient le parer. Septime Sévère, ayant réussi à se faire reconnaître empereur à Rome par le sénat, pense le neutraliser en le faisant César, en avril 193 et en le désignant consul avec lui au 1er janvier 194. Mais lorsque Septime Sévère, après avoir battu Pescennius Niger, son rival en Orient, se retourne contre lui en le déclarant, en décembre 195, ennemi public, Clodius Albinus est proclamé empereur, en janvier 196, par ses trois légions de Bretagne. Les provinces de Gaule, d'Espagne et de Bretagne se déclarent pour lui. Il passe alors en Gaule et établit ses quartiers à Lyon. Dies imperii : janvier 196
PortraitIl possède une vaste culture et un caractère affable qui lui vaut une grande popularité à Rome. Il est difficile de se former une idée juste de son véritable caractère. On lui reproche d'avoir caché sous le manteau d'un philosophe austère la plupart des vices qui dégradent la nature humaine; mais ses accusateurs étaient des écrivains mercenaires adorateurs de la fortune de Sévère, et qui foulaient aux pieds les cendres de son rival malheureux. RègneSon règne ne dure qu'un peu plus d'une année. Il a le temps de frapper monnaie. A Rome, une bonne soixantaine de sénateurs mènent campagne en sa faveur. Mais Septime Sévère, qui est entré en Gaule par les défilés du Jura et la route Pontarlier-Besançon, défait, une première fois, Clodius Albinus à Tournus, et, une seconde fois, le 17 ou le 19 février 197, au Nord de Lyon, dans la plaine de Trévoux. La bataille est longtemps incertaine. Aux dires de Dion Cassius, cent cinquante mille romains s'affrontent. Finalement, la victoire sourit à Septime Sévère. Il ne reste à Clodius Albinus, qui s'est réfugié dans une maison, au bord du Rhône, qu'à se poignarder. Septime Sévère fait trancher sa tête et l'expédie à Rome. Il fait exécuter sa famille, ses nombreux partisans en Gaule, en Espagne et à Rome où vingt-neuf sénateurs paient de leur vie leur sympathie pour le vaincu. Lyon, sa capitale, est prise et incendiée. |
