Léon Ier : né vers 401, mort le 18 janvier 474 (~73 ans)

(7 février 457-18 janvier 474)

Nom

Léon
Léon
Musée du Louvre

Flavius Valerius Leo

Naissance

vers 411.

Mariage

Il épouse Aelia Verina qui lui donne deux filles : Aelia Ariadne et Leontia. La première épousera l'empereur Zénon vers 467, puis, en 491, l'empereur Anasthase I. La seconde épousera le fils d'Aspar, puis le fils de l'empereur d'Occident Anthème.

Cursus

En 457, Léon est un tribun et le principal intendant de la maison de l'Alain Aspar, le chef tout puissant de la milice, l'homme fort du moment à la cour d'Orient.

Portrait

C'est un modéré. Mais il sait faire preuve de fermeté. Et il possède un grand sens politique.

Dies imperii : 7 février 457

Règne

A la mort de Marcien, le 26 janvier 457, les trônes d'Orient et d'Occident sont vacants. Il n'est donc pas possible de faire jouer le principe de l'unanimité. Aussi Aspar fait-il proclamer empereur Léon, un de ses hommes de confiance, par les pouvoirs constitués, c'est-à-dire par le sénat de Constantinople et par l'armée.

Léon met neuf ans pour secouer la tutelle de son protecteur. Il réussit, en 466, à se constituer une garde personnelle en engageant à son service les hommes d'un autre barbare, l'isaurien Tarasicodissa. L'influence que celui-ci acquiert à la cour fait automatiquement baisser celle d'Aspar.

Jusqu'alors l'Alain avait ménagé les Vandales. Léon décide de répondre favorablement aux appels de Ricimer, le général des armées romaines qui gouverne à ce moment-là l'Italie. Avec Anthème, le nouvel empereur qu'il place, en 467, sur le trône d'Occident, il décide d'en finir avec eux.

Les Vandales de Genséric, qui se sont installés en Afrique depuis 429, ravagent périodiquement aussi bien les côtes de l'Italie que celles du Péloponèse. Les deux empereurs rassemblent, en août 468, une armée de plus de cent mille hommes et une flotte de plus de mille cents navires. De la Sicile, cette armada fait voile vers Carthage, tandis qu'une autre armée partie d'Egypte s'empare de la Tripolitaine. Genséric se croit alors perdu. Il tente alors le tout pour le tout. Lorsque la flotte impériale mouille à soixante kilomètres, au promontoire de Mercure, il demande un délai de cinq jours pour offrir sa soumission. Le chef de l'expédition, Basilisc, le frère de l'impératrice, lui accorde imprudemment ce délai. Genséric en profite pour faire acheminer au promontoire de Mercure une grande quantité de brûlots avec lesquelles, la nuit, il fait bombarder la flotte impériale. En quelques heures, celle-ci est détruite et envoyée par le fond. Le désastre est complet. Basilisc retourne à Constantinople, mais la colère de l'empereur est telle que le malheureux vaincu doit chercher refuge à Sainte-Sophie. L'armée d'Egypte, qui marchait sur Carthage, fait retraite et rembarque à Tripoli. L'Afrique est définitivement perdue pour l'empire aussi bien d'Orient que d'Occident.

Cet échec oblige Léon à pratiquer une politique de non-intervention dans les affaires d'Occident, mais il marque aussi le retour d'Aspar sur le devant de la scène. Ne pouvant rêver du trône pour lui-même en raison de ses origines barbares et de sa foi arienne, Aspar impose à Léon, en 468, son second fils Patrice comme César. Plus même, il obtient même l'assurance de l'empereur que Patrice recevrait en mariage l'une de ses deux filles. Mais, à la grande colère de l'Alain, l'empereur ne se montre guère pressé d'exécuter sa promesse. En 470, semble-t-il, Aspar parvient à faire céder l'empereur qui accorde finalement à Patrice la main de sa seconde fille Leontia. Puis, Léon lance les troupes de Tarasicodissa contre les troupes germaniques qui soutiennent Aspar. Et c'est un nouveau massacre.

Léon remercie l'Isaurien en lui faisant épouser sa fille ainée Ariadne. Le nouvel époux échange son nom barbare contre celui de Zénon. Mais Léon sait que son beau-fils n'est guère populaire. Aussi pour lui enlever toute idée de prendre la pourpre, il élève, le 31 octobre 473, à la dignité de César son petit-fils, l'enfant qu'Ariadne a donné à Tarasicodissa. Deux semaines plus tard, le 17 novembre 473, il le nomme Auguste sous le nom de Léon II.

Le 18 janvier 474, Léon meurt en laissant un empire aux mains de deux factions qui tentent, depuis le massacre de 471, de s'exterminer mutuellement : les Isauriens et les fidèles d'Aspar, les Ostrogoths.

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