Pupien : né vers 164; mort le 29 juillet 238 à RomeTitre : Imperator Caesar Marcus Clodius Pupienus Maximus Augustus (238)Naissance 
			Vers 164 ? FamillePupien est issu d'une famille de très modeste condition PèreSon père serait un petit ouvrier. PortraitOn le dit austère dans ses moeurs, impartial dans ses jugements. CursusSelf made man, grâce à son habileté et à sa valeur, il s'élève aux premiers emplois de l'Etat. Il parvient à décrocher la préfecture de la ville de Rome, puis à être nommé consul et proconsul d'Asie sous Elagabale ou Sévère Alexandre. Dies imperii : 22 avril 238 (ou début mai 238)RègneLa fin inattendue de Gordien place le sénat de Rome dans une situation très périlleuse. Porté par les espoirs de victoire, il a clairement soutenu la rébellion. Aussi ne doit-il attendre aucune pitié de la part de Maximin quand il arrivera à Rome à tête de son armée. Dans cette perspective, les sénateurs décident de tout miser sur une dernière carte. Ils se réunissent dans le temple de Jupiter Optimus Maximus, sur le Capitole, et décident de défier Maximin en élisant deux des leurs coempereurs. Cette disposition rappelle les consuls de l'ancienne république. Balbin est choisi par ses collègues du sénat comme co empereur avec Pupien, après la mort des empereurs Gordien I et II et en opposition à l'empereur Maximin I. Ils reçoivent le titre de patres et de pontifices maximi. C'est la première fois que le souverain pontificat est partagé entre deux titulaires. Le premier obstacle au plan du sénat provient du peuple de Rome. La foule s'est en effet rassemblée lors de l'élection de Pupien et Balbin. Ayant appris que le sénat a élu deux patriciens, que le peuple ne tient pas en grande estime, elle refuse de laisser les empereurs quitter la Capitale et accueille le cortège impérial par des volées de pierres et de bâtons. Elle exige que le nouvel empereur soit choisi dans la famille des Gordiens, qui ont beaucoup de partisans parmi les plus pauvres de la ville. Les empereurs n'ayant d'autre solution que le compromis, ils envoient chercher le petit-fils, âgé de treize ans, du vieux Gordien (le fils de sa fille) et le nomment César. Tous deux sont âgés de quelque soixante-dix ans, ont derrière eux de brillantes carrières et possèdent une grande expérience civile et militaire. Le sénat nomme aussi un Conseil des vingt, le vingttivi, pour aider les deux empereurs à défendre l'Italie. Balbin s'occupe en priorité de l'administration de l'empire, tandis que Pupien se charge du commandement militaire avec mission d'arrêter Maximin I, qui marche sur l'Italie à la tête de ses troupes. Balbin, à Rome, ne parvient pas à imposer sa volonté afin de faire cesser les rixes continuelles entre le peuple et les prétoriens. L'une d'elles cause un immense incendie qui détruit une grande partie de la ville. Maximin traverse les Alpes, a la désagréable surprise de constater que la cité d'Aquilée, sur la côte adriatique Nord de l'Italie, lui ferme ses portes et refuse toutes ses offres d'amnistie. Il assiège la ville qui se défend courageusement. De son côté, le Conseil des Vingt bloque les routes et empêche le ravitaillement des assaillants. Une anecdote pittoresque rapporte que les femmes d'Aquilée auraient sacrifié leurs cheveux afin de faire des cordes pour les arcs des défenseurs de la cité. Rapidement, les divisions italiennes de Maximin se lassent de ce vain combat contre leurs compatriotes. Vers la mi-avril, des membres de la garde prétorienne (de Rome) et de la Deuxième Légion "Parthica" (dont le camp se trouve normalement dans le Latium) fomentent un complot. Ils gagnent la tente de l'empereur, où ils arrachent son portrait et le tuent, ainsi que son fils de vingt-trois ans, Caius Julius Verus Maximus, élevé au rang de César deux ans auparavant. Les assassins apportent les têtes de Maximin et de son fils à Ravenne, où Pupien rassemble les troupes, puis à Rome. Pupien disperse les forces des deux camps, renvoie les légions dans leurs provinces et ne ramène à Rome que les prétoriens et une garde de Germains qui lui est particulièrement fidèle. A son arrivée, il reçoit un accueil enthousiaste. Malgré cette séparation des tâches, la collaboration entre les deux empereurs s'avère difficile, les deux hommes, de caractère très différent, ne s'appréciant guère. Mais déjà, les deux empereurs ont commencé à se quereller. Balbin pense qu'il doit prendre le dessus sur son rival en raison de ses plus nobles origines. De son côté, Pupien a pour lui une importante carrière militaire. Son nom est placé en premier dans toutes les inscriptions. Ces dissensions sont d'autant plus mal venues qu'en face, il y a une garde prétorienne qui n'a jamais réellement accepté le nouveau gouvernement et n'apprécie pas de servir des empereurs choisis par le sénat. Après l'assassinat de Maximin I, Balbin et Pupien, désormais maître de l'empire, parviennent, malgré leur difficulté à collaborer, à gouverner à la satisfaction du sénat. Ils doivent cependant faire front à l'opposition irréductible des prétoriens qui n'acceptent pas pour chefs ces deux empereurs qui leur ont été imposés par des civils et qui se font garder par des barbares, des Germains, et non par des soldats romains. Les deux empereurs doivent donc faire front à plusieurs tentatives de rébellion de la part de ces prétoriens. Et ils le font mal. Ils se méfient trop l'un de l'autre. Et leur méfiance réciproque va causer leur mort. Le 23 ou 29 (?) juillet 238, lors des jeux capitolins, l'une de ces rébellions réussit. Les prétoriens envahissent le palais impérial. Pupien veut appeler à son secours sa garde personnelle. Balbin s'y oppose. Il croit que son collègue veut l'éliminer et garder pour lui tout seul le pouvoir. Les prétoriens peuvent donc se saisir d'eux très facilement. Ils les entraînent hors du palais en leur donnant mille coups. Ils veulent les conduire dans leur camp, lorsqu'ils apprennent que les gardes personnelles de leurs deux prisonniers sont à leurs trousses. Ils les exécutent alors sur le champ et abandonnent leurs cadavres sur la voie publique. Par ce nouvel assassinat, l'armée montre une nouvelle fois de plus qu'elle seule est la maîtresse de l'empire. Ils n'ont régné que quatre-vingt-dix-neuf jours. A leur place, les prétoriens proclament Gordien III empereur de Rome.  | 
	
