Nom 
   
    
			 Monnaie à l'effigie de Zénon  
			 
	Tarasicodissa, tel est le nom que reçoit à sa naissance ce chef barbare. Il prend le nom de Flavius Zeno (Zénon) 
	quand il épouse la fille de léon I.	
	
	
		
	
	 Naissance 
	vers 427
	
	
	 Mariage 
	
	Il épouse vers 467 Aelia Ariadne, la fille aînée de l'empereur Léon Ier, qui lui donne un fils, l'empereur Léon II.
	
	
	
	
	 Cursus 
	
	En 466-467, commandant des troupes stationnées en Thrace, consul le 1er janvier 469, il échappe, quelques mois plus tard à 
	un attentat fomenté par son rival Aspar. Son beau-père Léon I assure sa sécurité en le nommant général des 
	armées de l'Orient. Ce qui lui permet de quitter la cour pour vivre sur le front des opérations.
	
	
	
	 Dies imperii : 9 février 474
	
	
	
	 Règne
	
	
A la mort de Léon I survenue le 18 janvier 474, c'est son petit fils Léon II qui est censé lui succéder. Mais c'est un enfant 
	de sept ans. Le 9 février 474, celui-ci accorde, comme on le lui demande, la dignité impériale à son père.
	
	
	Sitôt installé au pouvoir, Zénon prend deux initiatives :
	
	
	- il tente de conjurer la menace que font peser les Vandales sur la Grèce contre laquelle ils lancent, de l'Afrique, raids sur raids. 
	En 474, il signe avec leur roi Genséric une paix perpétuelle.
	
	
	- il tente encore de prendre, par personne interposée, le contrôle de l'Occident. Il arme Jules Nepos, le gouverneur de la 
	Dalmatie et lui demande d'aller renverser l'empereur Glycère.
	
	
	Mais Zénon n'a guère le temps de recueillir le fruit de ses deux initiatives. Sa belle-mère, Aelia Verina, 
	fomente une révolution de palais. Elle souhaite placer sur le trône impérial son amant, l'ancien maître 
	des offices, Patrice (à ne pas confondre avec Patrice, le fils d'Aspar). Avec l'aide de son frère Basilisc, elle 
	réussit à chasser son beau-fils Zénon de Constantinople. Celui-ci s'enfuit le 9 janvier 475 dans son Isaurie natale.
	
	
	Mais tel est pris qui croyait prendre. A la grande fureur de sa soeur, Basilisc confisque à son profit le pouvoir. Aelia Verina 
	se venge en réussissant, vingt mois plus tard, à la fin du mois d'août 476, à le chasser du trône, après s'être 
	réconcilié avec son beau-fils.
	
	
	A peine réinstallé, Zénon doit faire face à un pillage en règle de la Macédoine par les 
	Ostrogoths établis dans l'empire. Deux chefs les commandent : Théodoric Strabo (le Louche) et Théodoric l'Amale. 
	Zénon tente de les diviser. Il y réussit en 478 en parvenant à faire basculer dans son camp le Strabo. En 483, 
	il pense faire tomber aussi dans ses filets l'Amale en lui accordant la Mésie, mais celui-ci, après avoir épuisé 
	les ressources de cette province, marche sur Constantinople et pille sa banlieu. Alors Zénon lui propose de conquérir 
	l'Italie aux mains d'Odoacre, le roi des Wisigoths. Cette proposition le séduit comme elle séduit l'empereur 
	lui-même qui pense rétablir l'unité de l'empire à moindre frais.
	
	
	En 488, l'Amale évacue la Mésie et entraîne son peuple à la conquête de la péninsule dont il se rend 
	maître en 490 en éliminant Odoacre, le premier roi d'Italie.
	
	
	Dans le domaine religieux, Zénon, poussé par le patriarche Acace, publie, en 482, un Edit d'union entre les Eglises que divise 
	une question théologique passionnément débattue, celle de savoir si le Christ possède une nature divine seulement ou une nature humaine 
	et une nature divine. Zénon pense bien faire en essayant de trouver un compromis entre la doctrine défendue par Rome et 
	les chrétiens orthodoxes et celle défendue par les monophysites. Mais au lieu d'une paix religieuse ardemment 
	souhaitée, l'Edit de Zénon obtient un résultat contraire. Ce mauvais compromis provoque une levée de 
	boucliers chez les uns comme chez les autres. Les monophysites n'hésitent pas à se lancer dans un schisme qui durera 
	trente ans, de 484 à 518. Quant au pape, il ne peut que constater, une fois de plus, que l'empereur d'Orient 
	n'hésite pas à sacrifier Rome pour sauver l'unité politique et religieuse de son empire.
	
	
	Zénon meurt le 9 avril 491.