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Lucius Aurelius Verus : né le 15 décembre 130 à Rome, mort janvier 169 à Altinum, Vénitie

Titre : Imperator Caesar Lucius Aurelius Verus Augustus (8 mars 161 - janvier 169: 7 ans)

Nom

T�te de Verus
Tête de Verus
Athènes

Lucius Ceionius. A son adoption par Antonin, il adopte le nom de Lucius Aelius Aurelius Commodus. En 161, élevé à la dignité impériale, il prendra le nom de Verus.

Naissance

15 décembre 130.

Famille

Il est issu d'une famille sénatoriale originaire d'Etrurie, peut-être de Faenza.

Père

Lucius Ceionius Commodus. Il est adopté par l'empereur Hadrien en décembre 136, prenant le nom de Lucius Aelius Caesar, à la surprise générale. Caractère jovial, il répond à son épouse lui reprochant ses infidélités : "Laisse-moi céder à mes désirs avec d'autres femmes : le titre d'épouse implique la dignité, non le plaisir."

Mère

Selon toute probabilité, elle est la fille de Caius Avidius Nigrinus. Ce dernier épouse en premières noces une femme inconnue, dont il a une fille, la mère de Lucius Verus. En secondes noces, il épouse Plautia, qui donne naissance à un fils, Lucius Ceionius Commodus, dont le père véritable serait, selon certaines hypothèses, l'empereur Hadrien plutôt que Nigrinus. Cette femme donne naissance à trois enfants, dont Lucius Verus et Fabia, qui fut un temps fiancée à Marc Aurèle.

Cursus

Adoptaeacute; à sept ans par Antonin sur l'ordre d'Hadrien, Lucius Verus bénéficie de la même éducation que Marc Aurèle. Ce n'est qu'en 154 qu'il occupe pour la première fois une magistrature, celle de questeur, étant jusque-là considéré comme un simple particulier malgré son adoption. Marc Aurèle, en revanche, est déjà perçu comme le successeur désigné. Cela semble aller à l'encontre des intentions initiales d'Hadrien, qui souhaitait privilégier son petit-fils Lucius Verus. Antonin, lui, favorise le plus apte.

Dies imperii : 7 mars 161

Portrait

Il est difficile à cerner, car les historiens anciens le jugent durement, le classant parmi les empereurs indignes et maudits. Ils semblent noircir son portrait pour mieux exalter les qualités et vertus de Marc Aurèle. Ce qui est certain, c'est qu'au moment où il accède au trône impérial aux côtés de Marc Aurèle, c'est un homme d'une trentaine d'années, d'une beauté remarquable, charismatique, plein d'énergie et de chaleur, aimant plaisanter, jouer et profiter des plaisirs de la vie. Il supporte probablement mal l'atmosphère sérieuse, austère et quelque peu oppressante du palais impérial.

Mariage

Pour consolider leur alliance, Marc Aurèle fiance Lucius Verus à sa fille Annia Lucilla, âgée de treize ans, en 161. En 164, estimant le moment venu, Marc Aurèle organise leur mariage. A ce moment-là, Lucius Verus se trouve en Syrie, où il lutte contre les Parthes. Malgré sa mission, il mène une vie fastueuse et affiche une liaison avec une femme de Smyrne, ce qui conduit Marc Aurèle à envoyer Lucilla le rejoindre. Il semble que ce mariage n'ait pas donné d'enfants.

Règne

A la mort d'Antonin le Pieux, Marc Aurève;le, désigné empereur, demande au Sénat d'associer Lucius Verus au pouvoir suprême en tant qu'Auguste, et non simple César. Marc Aurèle conserve uniquement le grand pontificat, qui ne peut être partagé. Cette requête inédite est acceptée par les sénateurs et bien reçue par le peuple. Pour la première fois, l'Etat est dirigé par deux empereurs, bien que le Sénat n'ait officiellement attribué l'empire qu'à un seul. En pratique, Verus joue le rôle d'un lieutenant plutôt que d'un égal, ce qui lui convient, car il préfère les plaisirs au pouvoir. On raconte que sous son influence, Rome retrouve certaines débauches dignes de Néron : orgies dans des tavernes populaires, bagarres nocturnes dans les rues, dépenses extravagantes pour des spectacles, jeux et festins, avec jusqu'à six millions de sesterces dépensés en une seule journée. Heureusement, il ne fait preuve d'aucune cruauté.

A la mort d'Hadrien, le 10 juillet 138, la succession s'effectue sans opposition, et de nombreux fonctionnaires conservent leurs fonctions. Grâce à sa bienveillance et sa modération, Verus gagne rapidement l'estime du Sénat.

Dans la gestion des affaires, Lucius Verus prend en charge les relations avec l'armée. Ainsi, au printemps 162, il se rend en Syrie pour affronter les Parthes, qui ont envahi l'empire par la Cappadoce et l'Arménie. Sur place, il rétablit la discipline, remonte le moral des troupes et relance l'effort militaire. Entouré d'un état-major compétent, il parvient à rétablir la situation en Arménie et à organiser une contre-offensive d'envergure.

Au printemps 163, l'armée romaine est prête. Elle s'avance en Mésopotamie, en territoire parthe, et saccage, vers la fin de 165, Séleucie et Ctésiphon, les deux principales villes du royaume. Au printemps 166 (?), une offensive est lancée contre la Médie, située entre l'Arménie et la mer Caspienne. Cependant, affaiblie par la famine, l'armée romaine doit se replier sur la frontière. Cette guerre contre les Parthes se conclut ainsi par une victoire partielle.

Fin août 166, Lucius Praetinius rentre à Rome. Le 12 octobre, il célèbre avec Marc Aurèle leur "triomphe" sur les Parthes.

Les deux empereurs n'ont guère le temps de célébrer leur victoire. Fin 166 ou début 167, six mille Lombards franchissent le Danube et envahissent la Pannonie supérieure, contraignant Marc Aurèle et Lucius Verus à intervenir dans la région. Au printemps 168, ils partent tous deux vers le Nord. Sur le Danube, ils disposent de neuf légions, complétées par quatre autres sur le Rhin et deux en Dacie, dans ces territoires conquis au-delà du fleuve.

Les deux empereurs passent l'hiver 168-169 à leur quartier général d'Aquilée (située aujourd'hui dans la province d'Udine, près de Trieste), où ils prennent toutes les mesures nécessaires pour défendre le Nord de l'Italie et la côte dalmate.

On ignore la raison exacte, mais Lucius Verus presse Marc Aurèle d'abandonner son offensive contre les Barbares. Ce dernier refuse, tout en l'invitant à rentrer à Rome. En février (?) 169, Marc Aurèle l'accompagne un moment sur la route. Arrivés à Altinum, à l'embouchure du Piave, Lucius Praetinius est victime d'une attaque d'apoplexie dans le char qui les ramène ensemble vers Rome. Il reste trois jours incapable de parler avant de succomber.

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